« JenesuispasCharlie » enflamme la toile

 « JenesuispasCharlie » enflamme la toile


 


Les caricatures de Riss sur Aylan ont provoqué un véritable tollé. Les internautes s’en donnent à cœur joie et une association britannique envisage de porter plainte pour « incitation à la haine raciale » auprès de la Cour pénale internationale.


 


Peut-on rire de tout ? Les derniers événements laissent à penser que non. La caricature publiée par Riss, actuel directeur de la publication, dans le dernier numéro de Charlie Hebdo fait grincer des dents. Et pour cause. On y voit le petit Aylan (mort noyé) allongé sur la plage, derrière lui un panneau publicitaire McDonalds, « deux menus enfants pour le prix d’un » et une légende au goût douteux, « si près du but ».


L’autre dessin ne fait pas non plus dans la finesse. Jésus marche sur une étendue d’eau où dépasse les pieds d’un enfant, « les Chrétiens marchent sur l’eau, les musulmans coulent » souligne la légende avec un titre que ne renierait pas Marine Le Pen, « la preuve que l’Europe est chrétienne ».


Sur la toile beaucoup d’internautes ont peu goûté l’humour de ces dessins. Mais c’est dans les pays anglo-saxons que la critique a été la plus virulente.


Peter Hebert, membre de l’association d’avocats Black Lawyers, qui lutte contre les discriminations au Royaume-Uni depuis 1969, a annoncé sur Twitter son intention de porter plainte contre l’hebdomadaire satirique.


L’ancien porte-parole du CCIF, Marwan Muhammad, a apporté son soutien à Peter Hebert, « l’humour et la satire doivent être encouragés mais la mort tragique d’un enfant n’est jamais acceptable. Rions nous de l’Holocauste ou de génocides ? ».


En attendant de savoir si un procès sera attenté à Charlie Hebdo, le mot #JenesuisPasCharlie inonde à nouveau les réseaux sociaux. 


Jonathan Ardines

Jonathan Ardines