Crise libyenne. Prolongation du dialogue pour un accord de principe

 Crise libyenne. Prolongation du dialogue pour un accord de principe

Nasser Bourita, ministre marocain des AE préside une réunion avec les délégations du Haut conseil d’État et le Parlement de Tobrouk, lundi 7 septembre à Bouznika. FADEL SENNA / AFP

Les séances du dialogue libyen entre les délégations du Haut conseil d’État et le Parlement de Tobrouk, visant à mettre fin aux conflits entre les protagonistes libyens, se sont poursuivies, lundi 7 septembre à Bouznika. Elles devront s’étaler sur une journée supplémentaire.

 

Les deux délégations avaient tenu dimanche les premières séances de ce dialogue au cours desquelles elles ont exprimé leur ambition sincère de parvenir à un consensus qui mènera la Libye à bon port et mettra fin aux souffrances du citoyen libyen.

Prévu initialement pour deux jours, la prolongation est un signe que le dialogue est sur la bonne voie, selon les observateurs sur place. Selon Abdessalam Safrani membre du Haut Conseil d’Etat libyen, les négociations pourront être prolongées de deux jours, ajoutant que les deux parties se sont convenues sur l’article 15 qui concerne sept postes de souverainetés. Les participants vont débattre, mardi  8 septembre, sur les propositions des personnalités politiques qui vont être nommés dans ces postes clés comme la cour des comptes ou la banque centrale.

Vers une solution à la crise libyenne

Lors de l’ouverture de ce dialogue inter libyen, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, avait souligné, que la dynamique positive observée récemment dans le dossier libyen, notamment après le cessez-le-feu et la présentation d’initiatives par les parties libyennes, est susceptible de préparer le terrain pour avancer vers une solution à la crise libyenne.

Bourita avait insisté, à cet égard, qu’une solution à la crise libyenne repose sur trois principes fondamentaux, à savoir le patriotisme libyen, la conviction que la solution ne peut être que politique et la confiance à l’égard des capacités du Haut Conseil d’État libyen et de la Chambre des représentants libyenne, en tant qu’institutions légitimes fortes capables de surmonter les épreuves et d’engager un dialogue dans l’intérêt du pays, en toute responsabilité.

Le dialogue libyen intervient quelques semaines après la visite au Maroc du président du Haut Conseil d’État libyen, Khaled Al Mechri et du président du Parlement libyen, Aguila Saleh, à l’invitation du président de la Chambre des représentants du Maroc.

Il fait également suite à la visite au Maroc de la représentante spéciale et Cheffe de la Mission d’appui des Nations unies en Libye (MANUL) par intérim, Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général, Stéphanie Williams, dans le cadre des consultations qu’elle mène avec les parties libyennes, ainsi qu’avec les partenaires régionaux et internationaux afin de trouver une solution à la crise libyenne.

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Mohamed El Hamraoui