La facture des violences urbaines grimpe en flèche

 La facture des violences urbaines grimpe en flèche

crédit photo : Abdulmonam Eassa / GETTY IMAGES EUROPE / Getty Images via AFP

La facture des violences urbaines a atteint 650 millions d’euros selon les assureurs. Les neuf dixièmes concernent des bien de professionnels ou de collectivités locales sinistrées.

Les abribus détruits, les mairies en cendre, ou encore les vitrines pillées, c’est ce qui va coûter le plus cher aux assurances. Le reste, ce sont principalement des voitures brûlées. Et c’est un changement notoire par rapport aux violences urbaines de 2005.

La nature des sinistres est très différente, rappelle France assureurs. A l’époque, il s’agissait essentiellement de véhicules brûlés et la facture était de 204 millions d’euros.

Réduire les franchises

Dès le 1er juillet, le ministre de l’Economie Bruno Le Maire avait demandé aux assureurs de prolonger les délais de déclaration, de réduire les franchises et d’indemniser rapidement les professionnels victimes des émeutes, envers qui les banques étaient également appelées à faire preuve de compréhension.

La fédération professionnelle avait invité trois jours plus tard ses membres à « réduire » les franchises pour les « petits commerçants indépendants les plus durement touchés » par les violences urbaines.

1 milliard selon le Medef

Aujourd’hui, deux semaines après la mort de Nahel et environ une semaine après les dernières nuits de violence, la fédération des assureurs décompte 11 300 déclarations de sinistres liées aux violences et elle continue, encore, d’engranger des demandes d’indemnisations.

Pour rappel, la semaine dernière, on était à 280 millions, aujourd’hui donc 650 millions… Et la facture pourrait encore s’alourdir. Le Medef a estimé ce coût total à un milliard d’euros.

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Chloé Juhel