Le gouvernement lance une nouvelle campagne contre le harcèlement de la maternelle au lycée

 Le gouvernement lance une nouvelle campagne contre le harcèlement de la maternelle au lycée

Le gouvernement lance une nouvelle campagne pour combattre le phénomène du harcèlement à l’école. Thomas SAMSON / AFP

La Première ministre française, Élisabeth Borne, a lancé une nouvelle campagne nationale contre le harcèlement scolaire. Nouveauté : cette dernière cible également les adultes pour les sensibiliser à la parole des enfants victimes de harcèlement. Cette initiative fait suite à l’annonce d’un plan interministériel de lutte contre le harcèlement scolaire en septembre, promettant une « mobilisation générale » avec un numéro unique d’appel, le 3018.

La campagne comprend la remise d’une grille d’auto-évaluation anonyme aux élèves dans le but d’identifier la présence de cas de harcèlement dans les établissements. Cette grille vise à « libérer davantage » la parole des élèves. La Première ministre s’est rendue au collège Claude Debussy à Paris en compagnie de Brigitte Macron, l’épouse du président, et du ministre de l’Éducation nationale, Gabriel Attal.

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La grille d’évaluation est une mesure parmi d’autres du plan anti-harcèlement annoncé par le gouvernement fin septembre. Depuis la rentrée, tous les élèves, du CE2 à la terminale, sont invités à remplir un questionnaire anonyme pour évaluer s’ils sont victimes de harcèlement scolaire. Cette année, la campagne vise à mettre en avant des situations qui peuvent sembler anodines, mais qui cachent des cas de harcèlement.

 

Questionnaire d’autoévaluation

Le ministre de l’Éducation nationale, Gabriel Attal, a souligné que cette année, 100 % des établissements consacreront deux heures du temps scolaire à la prévention et à la détection des situations de harcèlement, par rapport à environ 30 % les années précédentes. Les questions du questionnaire, adaptées à chaque niveau de scolarisation, abordent des aspects tels que la peur d’aller à l’école en raison du comportement d’autres élèves ou la diffusion de fausses informations ou de propos méchants sur un élève.

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Cette campagne fait partie d’un effort plus large pour sensibiliser à la gravité du harcèlement scolaire et mettre en œuvre des mesures de prévention. Elle intervient également dans un contexte où les modes de communication des jeunes, tels que les réseaux sociaux, ont évolué depuis la dernière étude en 2011, nécessitant une évaluation actualisée de la situation.

La campagne audiovisuelle utilise des situations du quotidien pour illustrer des cas de harcèlement qui peuvent sembler insignifiants, mais ont un impact sérieux sur les élèves. Ces efforts visent à créer une conscience collective sur la nécessité de protéger les enfants contre le harcèlement et à encourager un dialogue ouvert pour lutter contre ce phénomène.

Rached Cherif