Les Soulèvements de la terre contestent leur dissolution

 Les Soulèvements de la terre contestent leur dissolution

Benoit Feuillu (C), porte-parole du groupe d’activistes écologistes français « Les soulèvements de la terre », s’exprime lors d’une conférence de presse dans le cadre de l’événement « Les Resistantes », un rassemblement de quatre jours, organisé par plusieurs associations écologistes sur le plateau du Larzac à La Couvertoirade, dans le sud de la France, le 4 août 2023. CHARLY TRIBALLEAU / AFP

C’est demain, le 8 août, que le Conseil d’Etat examine le référé du mouvement Les Soulèvements de la terre contre leur dissolution. Première étape d’une bataille juridique qui s’annonce longue.

Ce recours est « capital » pour la survie des Soulèvements de la terre. « Capital » et « inédit » selon leur avocat pour qui, c’est la « première fois qu’il y a la dissolution d’un mouvement aussi important, avec presque 150 000 personnes qui s’en revendiquent publiquement ».

Selon les représentants du mouvement, la décision de dissolution, prise le 21 juin dernier, est « liberticide car attentatoire à la liberté d’expression, à la liberté d’association ». Demain, ce sera l’examen d’un référé-suspension, une procédure d’urgence qui demande à ce que la mise en application du décret soit immédiatement suspendue.

En plus de ce recours, plusieurs associations et partis se sont associés pour présenter un recours parallèle demandant également la suspension du décret. Parmi lesquels La France insoumise, EELV ou encore Agir pour l’environnement.

50 000 nouvelles adhésions

A l’appel du mouvement, plusieurs milliers de recours en suspension ont également été adressés au Conseil d’Etat.

Selon les membres des Soulèvements de la terre, la menace de dissolution agitée par le gouvernement n’a fait que renforcer ses rangs. Le mouvement revendique 50 000 nouvelles adhésions, et des dizaines de nouveaux comités qui se sont mis en place « pour continuer à mener des actions ».

Les Soulèvements de la terre sont en tout cas déterminés à aller « jusqu’au bout de cette bataille juridique », le mouvement a aussi entamé une procédure sur le fond devant le Conseil d’Etat pour contester le bien-fondé du décret de dissolution.

Chloé Juhel