Toujours autant d’inégalités salariales en 2023

 Toujours autant d’inégalités salariales en 2023

En 2023, les femmes ont gagné en moyenne 15,4% de moins que les hommes. Adrien Fillon / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Inégalités salariales. Les femmes travaillent gratuitement à partir de 11h25, ce lundi, le 6 novembre. Et ce jusqu’à la fin de l’année, selon une association féministe.

 

« Les Glorieuses » dénoncent les inégalités salariales persistantes entre les femmes et les hommes. Avec chaque année, cette date.

En 2023, ce sera donc le 6 novembre à 11h25 que « les femmes pourraient s’arrêter de travailler si elles étaient payées avec un taux horaire moyen similaire aux hommes tout en gagnant ce qu’elles gagnent aujourd’hui, toujours en moyenne, à l’année », peut-on lire dans le communiqué de l’association.

Cette date et cette heure symboliques ont été calculées à partir de statistiques européennes sur les inégalités salariales entre les femmes et les hommes en France.

Une avancée

Cette année, les femmes gagnent en moyenne 15,4% de moins que les hommes. L’an dernier, l’écart salarial atteignait 15,8%, ce qui avait amené « Les Glorieuses » à déterminer la date symbolique au 3 novembre à 09h10.

Ces chiffres varient peu, depuis huit ans, date à laquelle « Les Glorieuses » ont fait, pour la première fois, ce calcul. Une avancée cependant.

Selon un arrêt de la Cour de cassation daté du 8 mars, une salariée peut légitimement demander la communication de bulletins de paie de salariés masculins occupant des postes de niveau comparable au sien.

Une directive européenne, destinée à contraindre les employeurs dans l’UE à la transparence pour garantir une égalité de rémunération entre femmes et hommes, a par ailleurs été adoptée et devra être transposée par les Etats membres dans leur droit national d’ici juin 2026.

Congé post-naissance

L’association réclame une revalorisation des salaires des professions où les femmes sont les plus nombreuses et plaide pour un congé post-naissance équivalent pour les deux parents.

Elle demande également que l’accès aux marchés publics et l’obtention de subventions et de prêts garantis par l’Etat soient conditionnés « au respect de l’égalité salariale », afin de « s’assurer que le budget alloué par les fonds publics n’accentue pas les inégalités salariales ».

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Chloé Juhel