Une délégation du Centre de prévention des enfants soldats en mission au Tchad

 Une délégation du Centre de prévention des enfants soldats en mission au Tchad

Crédit photo : Charles Atiki LOMODONG / AFP

Une délégation du Centre international de recherches sur la prévention des enfants soldats, basé à Dakhla, effectue une mission de travail à N’Djamena, visant à intensifier la collaboration avec les autorités tchadiennes en matière d’accompagnement des programmes de réinsertion sociale, économique et professionnelle des enfants soldats dans ce pays.

 

Créé en 2022 à Dakhla, le Centre international de recherches sur la prévention des enfants soldats a pour objectif de contribuer à la lutte contre le recrutement des enfants-soldats, à travers notamment la sensibilisation sur leur sort, les processus de leur embrigadement, ainsi que sur les causes sous-jacentes qui alimentent ce fléau.

Cette mission au Tchad, qui intervient dans le cadre de la commémoration de la Journée internationale de lutte contre l’utilisation des enfants dans les conflits armés (12 février), se fixe pour objectif également de sensibiliser davantage à la prévention du recrutement des enfants dans les combats armés, indique un communiqué du centre.

Elle entend aussi consolider la collaboration avec les chercheurs et universitaires dans le cadre des activités du Centre international de recherches sur la prévention des enfants soldats.

Dans le cadre de cette mission, le président du centre, Abdelkader Filali, et le directeur de son bureau d’Afrique, Willy Didié Foga Konefon, ont pris part à un colloque sous le thème “L’Afrique sans enfants soldats à l’horizon 2030”, avec la participation d’acteurs de la société civile tchadienne, de chercheurs, de professeurs et d’étudiants en master.

La délégation prévoit en outre de visiter des lieux de démobilisation, de désarmement et de réintégration des enfants soldats, mis en place grâce à l’engagement des autorités tchadiennes qui ont facilité cette mission de travail et leur détermination pour endiguer le phénomène de recrutement des enfants soldats en s’ouvrant notamment aux chercheurs et aux ONG.

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La Déclaration de N’Djamena adoptée en 2010 énonce que le gouvernement s’engage, aux côtés des autres parties et des organisations onusiennes, à mettre fin au recrutement des enfants dans les rangs des armées.

L’enrôlement militaire des enfants est un crime de guerre, interdit par toutes les conventions et traités internationaux, ainsi que par la Charte des Nations unies, la Charte des droits de l’homme et les pactes des droits politique, économique et social.

L’enrôlement militaire des enfants et leur exploitation à des fins politiques par les milices armées du polisario dans les camps de Tindouf est toujours pratiqué avec la bénédiction du pays hôte du polisario l’Algérie.

 

Mohamed El Hamraoui