Une formation aux violences sexuelles intégrée au Bafa

 Une formation aux violences sexuelles intégrée au Bafa

La secrétaire d’Etat à la Jeunesse, Sarah El Haïry universel. Xose Bouzas / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Bafa : Les 50 000 animateurs qui passent chaque année ce diplôme seront désormais formés à la prévention des violences sexistes et sexuelles.

C’est une annonce de la secrétaire d’Etat à la Jeunesse Sarah El Haïry dans la presse régionale ce matin. Un module spécifique sera ajouté à la formation au Bafa pour que les animateurs soient en mesure de prévenir les violences sexuelles et d’écouter les enfants qui évoqueraient des violences vécues dans leur foyer.

« Recueillir la parole d’enfants victimes ne s’improvise pas. Il faut savoir ce qu’il faut dire, ou ne pas dire, pour qu’ils puissent s’exprimer sans se fermer, puis réagir de manière adaptée, connaître les procédures à suivre pour signaler les faits », explique Sarah El Haïry dans une interview à Ouest-France.

Prévention inscrite dans le projet éducatif

Par ailleurs, les responsables d’accueil collectif de mineurs (centres de vacances ou de loisirs, centres aérés…) s’apprêtent à signer une charte de 12 engagements pour prévenir les violences sexuelles et sexistes.

Ils s’engageront ainsi à « inscrire la prévention et la lutte contre les violences sexuelles et sexistes dans le projet éducatif », à « recruter des personnels formés sur ces questions » ou à les former, à nommer des « référents » VSS dans chaque structure. Ils s’engageront également à « sensibiliser les mineurs » sur les violences sexistes et sexuelles et « les questions d’égalité de genre » et à « signaler » les VSS « aux autorités compétentes ».

Campagne sur Snapchat, TikTok, Youtube et Instagram

Aujourd’hui, le 6 juillet, le gouvernement doit dévoiler une campagne de sensibilisation aux violences sexuelles et sexistes qui sera diffusée du 10 juillet au 6 août sur les réseaux sociaux. Sur Snapchat, TikTok, Youtube et Instagram, elle s’adressera aux jeunes de 13 à 18 ans pour les inciter à parler aux adultes référents dans les camps de vacances s’ils sont victimes de violences intrafamiliales.

Chloé Juhel