L’expulsion de la « rasd » de l’UA, une prémunition contre le séparatisme

 L’expulsion de la « rasd » de l’UA, une prémunition contre le séparatisme

Des soldats de la rasd, dans un camp de réfugiés à la périphérie de la ville de Tindouf, dans le sud-ouest de l’Algérie, le 27 février 2021. RYAD KRAMDI / AFP

Des experts et des personnalités politiques africaines ont appelé, le 16 octobre à Dar Es Salaam, à l’expulsion de la pseudo “rasd” de l’Union africaine (UA), et de mettre un terme à toutes les formes de pour parvenir à la réalisation des priorités panafricaines, telles que la mise en œuvre de la Zone de libre-échange commune africaine (ZLECA) et les objectifs de l’Agenda 2063 de l’UA.

 

Le polisario, avec sa république anecdotique, reste un groupe armé soutenu par l’Algérie n’ayant aucun des attributs d’un État souverain. Cette expulsion corrigera une “erreur fâcheuse” héritée de l’OUA (Organisation de l’Unité africaine) et qui décrédibilise l’UA dans son acte constitutif stipulant qu’elle doit rassembler uniquement des Etats souverains. C’est ce qu’ont soutenu les participants au séminaire “L’impératif de la relance post-Covid : Comment la résolution de la question du Sahara peut-elle renforcer la stabilité et l’intégration de l’Afrique”.

Les participants à cet événement, coorganisé par l’Institute of peace and conflict studies (IPCS) et la Tanzania peace fondation (TPF), ont été unanimes à souligner que le règlement de la question du Sahara marocain passe nécessairement par l’expulsion de cette entité fantoche, une “source de division et d’instabilité” en Afrique.

En effet la présence de la rasd au sein de l’UA constitue une violation grave du droit international et de la Charte de l’organisation panafricaine”, la “rasd” ne dispose d’aucun des éléments juridiques constitutifs d’un Etat, à savoir le territoire, la population et un pouvoir à exercer. L’Union africaine devrait corriger cette “erreur historique” qui affecte la crédibilité et la neutralité de l’Union et constitue un obstacle à la résolution de la question du Sahara marocain, a fait observer Fahmi Said Ibahim, ancien ministre comorien des Affaires étrangères.

’’Une violation grave du droit international et de la Charte de l’UA’’

Pour Orlando Simba, directeur exécutif du Panafrican Congress au Kenya, les deux tiers des membres de l’UA ne reconnaissent aucunement la “rasd”. Il a ainsi appelé les États africains à mettre fin aux divisions au sein de l’organisation panafricaine et à œuvrer ensemble pour renforcer l’Union et l’intégration du Continent à travers l’expulsion de cette entité.

Dans un communiqué final des organisateurs, l’expulsion de la seule entité non étatique siégeant parmi 54 États souverains et indépendants de l’UA permettra, non seulement d’assurer la prémunition de l’organisation panafricaine contre le séparatisme, mais aussi de favoriser une contribution effective, crédible et légitime de l’Union africaine au processus des Nations unies, qui reconnaît le plan marocain d’autonomie comme solution “sérieuse et crédible”.

L’appel à l’expulsion de la “rasd” a été lancé après un examen approfondi du contexte particulier dans lequel une entité séparatiste non étatique, sans souveraineté et sans indépendance, a été admise au sein de l’OUA en 1982. Une époque où le continent était en proie à différents courants idéologiques, aujourd’hui obsolètes. Les participants ont qualifié de “lourde erreur historique” l’admission de la pseudo “rasd” au sein de l’organisation continentale.

S’arrêtant sur l’héritage de la Charte de Casablanca et celui des ancêtres africains, tels que les éminents Julius Nyerere et Jomo Kenyatta, les intervenants ont insisté sur la nécessité de mettre un terme à toutes les formes de séparatisme (sécessionnisme politique, extrémisme religieux, désintégration identitaire) pour parvenir à la réalisation des priorités panafricaines telles que la mise en œuvre de la Zone de libre-échange commune africaine (ZLECA) et les objectifs de l’Agenda 2063 de l’UA.

 

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Mohamed El Hamraoui