Macron veut généraliser les caméras-piétons pour les forces de l’ordre

 Macron veut généraliser les caméras-piétons pour les forces de l’ordre

Un officier de police français portant une caméra-piétons. Nicolas Liponne / NurPhoto / NurPhoto via AFP

Emmanuel Macron compte bien généraliser l’usage des caméras-piétons pour les forces de l’ordre. Le but étant de rétablir la confiance entre la police et les Français.

 

Généraliser

« Généraliser avant la fin du quinquennat les caméras-piétons », annonçait un Emmanuel Macron, volontaire, lors de son interview du 14 juillet.

Le Président de la République veut « rétablir la confiance entre la population et la police ». Dans un contexte où les violences policières sont au cœur des débats. La défiance des Français envers les forces de l’ordre semble grandir. Emmanuel Macron veut qu’il soit plus aisé de « retracer la vérité des faits ». Alors que les accusations de contrôles au faciès et de « bavures » sont récurrentes.

Expérimentation

La question des caméras-piétons avait déjà été mise sur la table et même testée. En 2016, à titre expérimental, les agents de la police municipale de 391 communes ont eu la possibilité de bénéficier de caméras individuelles.

Pour une durée limitée à deux ans, ils avaient donc l’opportunité de faire un enregistrement audiovisuel de leurs interventions. L’enregistrement était soumis à condition. « Lorsque se produit ou est susceptible de se produire un incident, eu égard aux circonstances de l’intervention ou au comportement des personnes concernées. L’enregistrement n’est pas permanent ».

Limites

Dans son rapport d’expérimentation de l’emploi des caméras mobiles par les agents de police municipale, le ministère de l’Intérieur se montrait satisfait. Les agents louaient « le caractère dissuasif du port des caméras individuelles ».

Ces derniers faisaient également le constat « d’une responsabilisation des personnes filmées et d’un plus grand respect » envers eux.

Toutefois, lors de cette expérimentation, les agents décidaient de déclencher, ou non, l’enregistrement au moment qu’ils jugeaient opportun.

De plus, « le déclenchement de l’enregistrement faisait l’objet d’une information des personnes filmées, sauf si les circonstances l’interdisent ».

Ces derniers mois, la question de l’enregistrement et la diffusion de vidéos des forces de l’ordre en interventions, par des citoyens, faisait grincer des dents les syndicats de police.

La question du déclenchement des caméras-piétons sur les policiers, par ces derniers, fera certainement partie des discussions pour définir une utilisation optimale du dispositif.

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Charly Célinain